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Queen Kane's castle
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4 juin 2010

Maman ?

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L'affection d'une mère...je crois que rien au monde ne me manque plus.

Il était une fois une toute petite fille fragile et maladroite. Elle avait un père admirable et une soeur adorable mais elle avait mis du temps à s'apercevoir de leur présence à ses côtés. Chaque nuit pourtant lorsqu'elle dormait dans la toute petite pièce qui lui était réservée, elle sentait que quelque chose lui manquait. Elle ouvrait alors grand les rideaux et regardait le ciel. La première fois elle vit la pleine lune et les étoiles. Elle s'adressa à elles :

- Lune, sais-tu quel est le mal qui me ronge ?

- Enfant, je vois ta tristesse mais ce sentiment je ne le connais pas.

- Lune, n'es tu pas pour les étoiles ce qu'il me manque à moi ?

- Enfant naîve, je ne suis rien pour les étoiles, elles sont très loin de moi et jamais nous ne communiquons.

- Lune, pourrais-tu tout de même combler ce vide ?

Mais la Lune ne répondit plus. La petite fille continua de la contempler et d'admirer sa douce compagnie mais le froid se faisant de plus en plus rude elle ferma la fenêtre. Elle continua ainsi durant de longues nuits. Un soir pourtant la Lune ne se montra pas et l'Enfant la chercha dans tout le paysage. Une louve et ses petits, se rapprochant de la civilisation pour se nourrir, vinrent à passer. Comme elle cherchait la Lune, l'Enfant s'adressa à elle :

- Louve, sais tu où est passée la Lune ?

- Enfant, la Lune fait ce qu'elle veut, cela ne nous regarde pas.

L'Enfant réalisa alors qu'elle n'était pas concernée par la Lune tout comme la Lune n'était pas concernée par l'Enfant. Elle observa alors la Louve s'occuper de ses petits.

- Louve, n'es tu pas pour tes louvetaux ce qu'il me manque à moi ?

- Enfant, je pense que je le suis.

- Louve, pourrais-tu combler ce vide ?

La Louve ne répondit plus, elle était déjà loin quand le matin se leva. L'Enfant sortit alors de sa chambre par cette fenêtre d'où elle avait vu la Lune et ses étoiles, La Louve et ses petits. Elle tenta d'ignorer son mal. Malgré ses efforts, il persistait et, bien qu'elle ne demandait plus rien, elle admirait chaque personne qu'elle croisait et éspérait secrètement qu'elle comblerait son vide.


Si je devais écrire la suite de cette histoire voilà ce que j'écrirais :

Un jour pourtant elle se confia à nouveau à quelqu'un sans grand espoir. Elle se rendit compte que lorsqu'on attend rien on reçoit beaucoup. Chaque sourire était le sourire d'une mère, chaque étreinte arrêtait le temps, chaque départ était une blessure. Mais tous ces sentiments étaient contrôlés, maîtrisés et n'avaient plus rien de naturel. Lorsqu'on lui rapportait les compliments de cette personne sur elle son coeur se serrait, lorsqu'elle savait cette personne triste elle concentrait son espoir et pensait sincèrement à la résolution de ses problèmes. Mais si le lendemain cette personne ne répondait plus, l'Enfant continuerait son chemin, ni plus grande, ni guérrie, ni plus profondément blessée qu'auparavant.

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