C'est bizarre...

Le monde semble avoir grandi avec moi. Tout me paraît bizarre en ce moment, ou peut-être que je dis ça parce que je ne sais pas quoi répondre. C'est comme si la nuit me transformait en quelqu'un d'autre, mes émotions et mes impressions sont décuplées. La nuit où j'étais allongée, près de toi, à regarder dans le vide sans rien voir, j'ai réalisé que même si j'avais changé, il restait encore des morceaux de l'ancienne moi qui m'empêchaient d'hair les gens ou de leur mentir. Tu me disais que tes larmes n'avaient rien à voir avec de la tristesse mais elles m'ont paralysée, une voix a résonné tout au fond de moi en me répétant que jamais auparavant je n'aurais pu rester immobile : j'aurais sauté du lit pour te prendre dans mes bras et j'aurais pleuré avec toi pendant des heures s'il avait fallu. C'est bizarre. Ma conscience m'a donné ce souvenir mais moi je n'ai pas bougé. Je n'ai rien fait parce que j'ai jugé que cela sonnerait faux et que les choses n'allaient pas s'arranger pour autant.

Personne dans ce monde n'a besoin de moi.

Les enfants sont des éponges. Il suffit qu'une âme mauvaise leur répète ou leur fasse comprendre qu'ils ne valent rien pour qu'ils finissent par le croire. Par la suite on a beau essayer de se dire qu'ils n'avaient à notre égard que de mauvaises intentions, on continue de croire ce qu'ils nous ont enseigné. Il n'existe pas de chemin inverse, on doit avancer avec ce poids sur les épaules en sachant que les paroles de nos proches ne pourront rien changer. Je suis vraiment persuadée que c'est la seule vérité mais en même temps j'éspère de tout mon coeur qu'une autre solution existe quelque part et que tu vas la trouver parce que tu en as besoin.

Moi, je n'ai plus besoin de toi maintenant.

Après cette soirée mes sentiments ont changé parce que j'ai essayé de te comprendre. Le temps change beaucoup de choses et même s'il est probable que tu ne me crois pas, tu me manques au moment où j'écris ces lignes. Tu me manques pour tout ce que tu es et tout ce que tu peux représenter. C'est toi qui me manques et je n'ai pas à choisir ce qui me plaît en toi parce que nous avons tous qualités et défauts, je n'ai pas de choix à faire : je prends le conscient et l'inconscient qui font que tu es toi. C'est bizarre parce que cela faisait longtemps qu'autant de pensées positives ne m'avaient traversé l'esprit à propos d'un être humain.

Si deux personnes aiment le même chat, elles ne vont pas l'aimer de la même façon.

Je crois avoir compris la façon dont tu aimes ton chat, il n'a pas besoin d'être à tes côtés, il te suffit de le savoir heureux. Ma vision est bien plus égoiste puisque je veux que les personnes que j'aime restent près de moi, même si j'ai aussi envie de les savoir heureuses comme une petite fille prend soin de ses poupées en porcelaine. J'ai laissé partir Kia pourtant et j'ai beau savoir qu'elle est heureuse loin de moi, j'en ai toujours un pincement au coeur.
Laquelle de nos visions est la plus juste ? Laquelle est la meilleure ?
Je ne sais pas et je ne crois pas qu'il soit possible d'en changer, le principal c'est d'abord d'aimer avant tout.